Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur
To kill a Mockingbird
To kill a Mockingbird
• GENRE(S) : Roman d'apprentissage, Tranche-de-vie
• AUTEUR(E) : Harper Lee
• ORIGINE : États-Unis, 1960.
• ÉDITEUR : Le Livre de Poche (2015) - Grosset (2015)
• PAGES : 448 (LLDP)
➔ Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort.
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EXTRAITS
« Je voulais que tu comprennes quelque chose, que tu voies ce qu'est le vrai courage, au lieu de t'imaginer que c'est un homme avec un fusil à la main. Le courage, c'est de savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter. Tu gagnes rarement mais cela peut arriver.. »
« - Qu'est-ce qui me fait pleurer, Mr Raymond ?
[...]
- La vie impossible que certaines personnes font mener à d'autres - sans même y prendre garde. La vie impossible qu'imposent les Blancs aux gens de couleur sans même prendre la peine de penser qu'ils sont eux aussi des êtres humains. »
« - Qu'est-ce qui me fait pleurer, Mr Raymond ?
[...]
- La vie impossible que certaines personnes font mener à d'autres - sans même y prendre garde. La vie impossible qu'imposent les Blancs aux gens de couleur sans même prendre la peine de penser qu'ils sont eux aussi des êtres humains. »
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L'AVIS DE JUNE : To Kill a Mockingbird est l'un des romans les plus connus et les plus étudiés en écoles aux États-Unis. On comprend tout à fait pourquoi au vu des sujets qu'il aborde.
Pour ma part, je n'ai pas adhéré tant que ça au roman... du moins, au début. C'est très, très long à démarrer. Pendant plusieurs centaines de pages, on découvre le mode de vie, les pensées et les sentiments de Scout, notre jeune narratrice (une fillette de sept/huit ans si je ne me trompe pas). On fait connaissance de sa famille, du petit village de Maycomb et de ses habitants. Non pas que cela soit inintéressant, mais j'avoue qu'au bout d'un moment ça a finit par m'ennuyer. Surtout que le style d'écriture est simple, voir "fonctionnel" si j'ose dire. Aucun artifices littéraires, le tout est juste descriptif avec quelques impressions de Scout par-ci par-là. J'ai quand même eu quelques moments d'intérêt pour le récit de Scout, comme par exemple les passages à propos de Boo Radley, la "légende urbaine" de Maycomb si je puis dire ; ou encore le moment où Scout et Jem vont faire la lecture à la vieille femme dont ils ont abîmé les plates-bandes. J'ai aussi eu un coup de coeur pour Atticus Finch, le père des deux enfants. C'est un homme d'une grande sagesse, intelligent et profondément humain.
Dans l'ensemble, la première partie du roman n'a éveillé mon intérêt que de manière très modérée. Par contre, il y a une certaine "force" dans l'écriture, des phrases et citations percutantes, sensées et parfois d'une naïveté touchante. Si bien que j'ai dû corner 4/5 pages du roman pour me rappeler de ces fameux passages, bien que je n'aime pas trop corner mes livres en général.
C'est à partir du procès que j'ai vraiment plongé dans l'histoire, si bien que j'ai lu le livre d'une traite jusqu'à 4h du matin ahah ! Pendant ce fameux jugement, on passe par toutes une palette d'émotions diverses : l'attendrissement, la révolte, le colère, la peine, l'incompréhension, l'espoir même (on se le permet malgré tout...). J'aurais du mal à vous expliquer par écrit ce que l'on ressent lors de ces chapitres. En tout cas, c'est intense. Cela m'a un peu rappelé La Ligne Verte avec ce pauvre John Coffey...
J'ai eu un peu peur de replonger dans l'ennuie et la monotonie des premiers chapitres après ceux consacrés au procès, mais heureusement non. Le roman bascule peu à peu vers le thriller et c'est très appréciable. L'apparition d'un certain personnage est tout à fait plaisante.
Je n'en dit pas trop de peur de vous gâcher la lecture... Tout ce que j'ai à dire, c'est que Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur, malgré un début assez long et plat, est un excellent roman qu'on devrait tous lire au moins une fois dans sa vie. De nos jours, il se fondrait peut-être un peu dans le décors, mais il ne faut pas oublier qu'en 1960 le racisme est encore très encré dans la culture américaine... d'où l'impact du roman. En tout cas, c'est une belle ode à l'humanité et à la tolérance, ainsi que la dénonciation d'une forme d'injustice. Un roman touchant, percutant et, dans un sens, moralisateur. Je vous le recommande donc très fortement.
Pour ma part, je n'ai pas adhéré tant que ça au roman... du moins, au début. C'est très, très long à démarrer. Pendant plusieurs centaines de pages, on découvre le mode de vie, les pensées et les sentiments de Scout, notre jeune narratrice (une fillette de sept/huit ans si je ne me trompe pas). On fait connaissance de sa famille, du petit village de Maycomb et de ses habitants. Non pas que cela soit inintéressant, mais j'avoue qu'au bout d'un moment ça a finit par m'ennuyer. Surtout que le style d'écriture est simple, voir "fonctionnel" si j'ose dire. Aucun artifices littéraires, le tout est juste descriptif avec quelques impressions de Scout par-ci par-là. J'ai quand même eu quelques moments d'intérêt pour le récit de Scout, comme par exemple les passages à propos de Boo Radley, la "légende urbaine" de Maycomb si je puis dire ; ou encore le moment où Scout et Jem vont faire la lecture à la vieille femme dont ils ont abîmé les plates-bandes. J'ai aussi eu un coup de coeur pour Atticus Finch, le père des deux enfants. C'est un homme d'une grande sagesse, intelligent et profondément humain.
Dans l'ensemble, la première partie du roman n'a éveillé mon intérêt que de manière très modérée. Par contre, il y a une certaine "force" dans l'écriture, des phrases et citations percutantes, sensées et parfois d'une naïveté touchante. Si bien que j'ai dû corner 4/5 pages du roman pour me rappeler de ces fameux passages, bien que je n'aime pas trop corner mes livres en général.
C'est à partir du procès que j'ai vraiment plongé dans l'histoire, si bien que j'ai lu le livre d'une traite jusqu'à 4h du matin ahah ! Pendant ce fameux jugement, on passe par toutes une palette d'émotions diverses : l'attendrissement, la révolte, le colère, la peine, l'incompréhension, l'espoir même (on se le permet malgré tout...). J'aurais du mal à vous expliquer par écrit ce que l'on ressent lors de ces chapitres. En tout cas, c'est intense. Cela m'a un peu rappelé La Ligne Verte avec ce pauvre John Coffey...
J'ai eu un peu peur de replonger dans l'ennuie et la monotonie des premiers chapitres après ceux consacrés au procès, mais heureusement non. Le roman bascule peu à peu vers le thriller et c'est très appréciable. L'apparition d'un certain personnage est tout à fait plaisante.
Je n'en dit pas trop de peur de vous gâcher la lecture... Tout ce que j'ai à dire, c'est que Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur, malgré un début assez long et plat, est un excellent roman qu'on devrait tous lire au moins une fois dans sa vie. De nos jours, il se fondrait peut-être un peu dans le décors, mais il ne faut pas oublier qu'en 1960 le racisme est encore très encré dans la culture américaine... d'où l'impact du roman. En tout cas, c'est une belle ode à l'humanité et à la tolérance, ainsi que la dénonciation d'une forme d'injustice. Un roman touchant, percutant et, dans un sens, moralisateur. Je vous le recommande donc très fortement.
Harper Lee, Le Livre de Poche, #June
