
Auteur : Albertine Sarrazin
Edition : Jean-Jacques Pauvert
Année de publication : 1965
Pages : 506
Prix : à acheter d'occasion
___Quatrième de couverture
Des grilles, des portes, des couloirs et au bout un dortoir glacial, des lits durs, une file de lavabos de zinc où les derniers robinets dispensent une eau refroidie : ce pourrait être un de ces internats comme il y en a pas mal en France mais, là, un appel au parloir ne signifie pas une promenade au soleil, une conversation avec des amis. A part les proches parents, seule la visite de l'avocat est admise et les sorties s'effectuent en panier à salade car il s'agit d'une prison. Monde nouveau, effrayant ? Pas pour Anick Damien. Elle l'a déjà exploré et fui - une fuite racontée avec brio dans L'Astragale. En effet, Anick la narratrice est l'auteur en personne et cet épisode se situe à une période déterminante de sa vie où elle va épouser Julien Sarrazin qui l'avait recueillie après sa première évasion. Une seule idée hante la prisonnière : préparer sa « cavale ». Qu'importent les conséquences pourvu qu'elle retrouve la liberté et « Zizi » (Julien) ? Lui n'est pas de cet avis. Il veut pouvoir vivre et aimer au grand jour. Avec leur mariage commencera pour Anick-Albertine une période où alternent résignation et révolte. Ses gamberges, ses compagnes de claustration, son existence de prisonnière, voilà ce que dépeint magistralement La Cavale.
___Extrait
Ma mère, c'est pas une casseuse, et, n'en déplaise à Vespasien, son argent a une odeur, une odeur de retraite de veuve de gradé, de bon pognon bourgeois, une odeur franche, quoi. Seulement, moi, entre les versements de ma mère, j'en intercale d'autres, beaucoup plus importants, et ceux-ci ne sentent absolument pas le bon pognon bourgeois.
___Mon commentaire
Dans La cavale, nous retrouvons Anick, qui n'est autre qu'Albertine elle-même, que la prison a reprise. Elle pense à Zizi (Julien, qui l'avait recueillie dans L'astragale) et rêve d'évasion. Lui finit par demander au juge la permission d'épouser la jeune femme. Ils sont enfermés dans les mêmes murs, aspirent à la liberté. Font des plans de cavales.
Ce deuxième roman d'Albertine Sarrazin dépend dans tous ses états la vie en prison, l'atelier, les matonnes, la cantine, le dortoir. Pour autant, bien que cela puisse paraître, à première vue, répétitif, on ne s'y ennuie pas une seconde. La jolie prisonnière a un style réellement prenant et émouvant, où se mêlent au français quelques expressions Pied-noir que presque plus personne n'emploie et que seuls les descendant des gens de "là-bas" comprennent encore.
En somme, nous pouvons dire que j'ai apprécié ce livre-ci autant que L'astragale.
Ce deuxième roman d'Albertine Sarrazin dépend dans tous ses états la vie en prison, l'atelier, les matonnes, la cantine, le dortoir. Pour autant, bien que cela puisse paraître, à première vue, répétitif, on ne s'y ennuie pas une seconde. La jolie prisonnière a un style réellement prenant et émouvant, où se mêlent au français quelques expressions Pied-noir que presque plus personne n'emploie et que seuls les descendant des gens de "là-bas" comprennent encore.
En somme, nous pouvons dire que j'ai apprécié ce livre-ci autant que L'astragale.
___Vos avis?