
Auteur : M.L Stedman
Edition : Le livre de poche
Année de publication : 2014
Pages : 528
Prix : 7.90¤
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Quatrième de couverture :
Après avoir connu les horreurs de la Grande Guerre, Tom Sherbourne revient en Australie. Aspirant à la tranquillité, il accepte un poste de gardien de phare sur l'île de Janus, un bout de terre sauvage et reculé. Là, il coule des jours heureux avec sa femme, Isabel. Un bonheur peu à peu contrarié par leurs échecs répétés pour avoir un enfant. Jusqu'au jour où un canot vient s'échouer sur le rivage. À son bord, le cadavre d'un homme, ainsi qu'un bébé, sain et sauf. Pour connaître enfin la joie d'être parents, Isabel demande à Tom d'ignorer les règles, de ne pas signaler « l'incident ». Une décision aux conséquences dévastatrices ...
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Extrait :
« Il y a bien un bateau, déclara Tom. Et... oh ! Sapristi ! Il y a un type dedans, mais... »
La silhouette était immobile, effondrée en travers du banc, et pourtant les pleurs perduraient. Tom se précipita sur le dinghy et tenta de réveiller l'homme, avant de fouiller l'espace du côté de la proue, d'où venaient les cris. Il en sortit un paquet enveloppé de laine : un doux cardigan de femme couleur lavande emmitouflait un bébé hurlant.
« Bon Dieu ! s'exclama-t-il. Bon Dieu, Izzy. C'est...
— Un bébé ! Oh Dieu du ciel ! Tom ! Tom ! Là... donne-le-moi ! »
Il lui tendit le petit paquet et tenta une fois encore de ranimer l'inconnu ; mais aucun pouls. Il regarda Isabel, qui auscultait la minuscule créature.
« Il est mort, Izz. Et le bébé ?
— Il va bien, apparemment. Ni blessures ni contusions. Mais il est si petit ! dit-elle tout en se tournant vers le nouveau-né qu'elle berçait dans ses bras. Là, là... Tu es en sécurité, maintenant, mon tout petit. Tu es sauvé, mon beau bébé ! »
Tom, immobile, regardait le corps de l'homme, puis il cligna des yeux et les rouvrit pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Le bébé avait cessé de pleurer et inspirait à pleins poumons dans les bras d'Isabel.
« Je ne vois aucune marque sur le type, et il n'a pas l'air malade. Il n'a pas pu dériver très longtemps... Ce n'est tout simplement pas possible, ajouta-t-il avant de marquer une pause. Emmène le bébé à la maison, Izz, moi, je vais chercher quelque chose pour couvrir le corps.
— Mais Tom...
— Ça va être un sacré boulot de le remonter dans le chemin. Vaudrait mieux le laisser là jusqu'à ce qu'on nous prête main-forte. Je ne veux pas que les oiseaux ou les insectes s'en occupent... Il y a une toile dans la remise qui pourrait faire l'affaire. »
Il parlait plutôt calmement, mais il sentait que son visage et ses mains étaient glacés alors que des ombres masquaient le soleil vif d'automne.
La silhouette était immobile, effondrée en travers du banc, et pourtant les pleurs perduraient. Tom se précipita sur le dinghy et tenta de réveiller l'homme, avant de fouiller l'espace du côté de la proue, d'où venaient les cris. Il en sortit un paquet enveloppé de laine : un doux cardigan de femme couleur lavande emmitouflait un bébé hurlant.
« Bon Dieu ! s'exclama-t-il. Bon Dieu, Izzy. C'est...
— Un bébé ! Oh Dieu du ciel ! Tom ! Tom ! Là... donne-le-moi ! »
Il lui tendit le petit paquet et tenta une fois encore de ranimer l'inconnu ; mais aucun pouls. Il regarda Isabel, qui auscultait la minuscule créature.
« Il est mort, Izz. Et le bébé ?
— Il va bien, apparemment. Ni blessures ni contusions. Mais il est si petit ! dit-elle tout en se tournant vers le nouveau-né qu'elle berçait dans ses bras. Là, là... Tu es en sécurité, maintenant, mon tout petit. Tu es sauvé, mon beau bébé ! »
Tom, immobile, regardait le corps de l'homme, puis il cligna des yeux et les rouvrit pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Le bébé avait cessé de pleurer et inspirait à pleins poumons dans les bras d'Isabel.
« Je ne vois aucune marque sur le type, et il n'a pas l'air malade. Il n'a pas pu dériver très longtemps... Ce n'est tout simplement pas possible, ajouta-t-il avant de marquer une pause. Emmène le bébé à la maison, Izz, moi, je vais chercher quelque chose pour couvrir le corps.
— Mais Tom...
— Ça va être un sacré boulot de le remonter dans le chemin. Vaudrait mieux le laisser là jusqu'à ce qu'on nous prête main-forte. Je ne veux pas que les oiseaux ou les insectes s'en occupent... Il y a une toile dans la remise qui pourrait faire l'affaire. »
Il parlait plutôt calmement, mais il sentait que son visage et ses mains étaient glacés alors que des ombres masquaient le soleil vif d'automne.
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Mon avis :
Voici un roman très touchant, l'histoire d'un couple "bloqué" sur une île (de leur propre gré évidemment), qui ne peuvent avoir d'enfant. J'ai été très émue à la fin... Ce livre est la preuve que l'humain ne peut être complètement maître de son destin, que ce qui doit arriver arrive forcément et que ce qui ne doit pas arriver n'arrive pas. Je n'avais jamais pleuré en lisant un livre. Mais je me suis reconnue dans la femme qu'est Isabel, car ce genre d'histoire peut toucher tout le monde. Comment réagir lorsqu'on ne peut avoir d'enfant et que l'occasion se présente à nous ? Être honnête ou risquer de voler l'enfant de quelqu'un d'autre et de le priver de sa vraie famille ? J'ai adoré ce livre, qui m'a tenu en haleine du début à la fin.
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Et vous alors ?
Laura