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Création : 20/10/2012 à 12:19 Mise à jour : 19/08/2019 à 08:23

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26 articles taggés #June

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Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur

Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur
Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur
To kill a Mockingbird


• GENRE(S) : Roman d'apprentissage, Tranche-de-vie
• AUTEUR(E) : Harper Lee
• ORIGINE : États-Unis, 1960.
• ÉDITEUR : Le Livre de Poche (2015) - Grosset (2015)
• PAGES : 448 (LLDP)



➔ Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort.




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EXTRAITS
« Je voulais que tu comprennes quelque chose, que tu voies ce qu'est le vrai courage, au lieu de t'imaginer que c'est un homme avec un fusil à la main. Le courage, c'est de savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter. Tu gagnes rarement mais cela peut arriver.. »

« - Qu'est-ce qui me fait pleurer, Mr Raymond ?
[...]
- La vie impossible que certaines personnes font mener à d'autres - sans même y prendre garde. La vie impossible qu'imposent les Blancs aux gens de couleur sans même prendre la peine de penser qu'ils sont eux aussi des êtres humains. »
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L'AVIS DE JUNE : To Kill a Mockingbird est l'un des romans les plus connus et les plus étudiés en écoles aux États-Unis. On comprend tout à fait pourquoi au vu des sujets qu'il aborde.

Pour ma part, je n'ai pas adhéré tant que ça au roman... du moins, au début. C'est très, très long à démarrer. Pendant plusieurs centaines de pages, on découvre le mode de vie, les pensées et les sentiments de Scout, notre jeune narratrice (une fillette de sept/huit ans si je ne me trompe pas). On fait connaissance de sa famille, du petit village de Maycomb et de ses habitants. Non pas que cela soit inintéressant, mais j'avoue qu'au bout d'un moment ça a finit par m'ennuyer. Surtout que le style d'écriture est simple, voir "fonctionnel" si j'ose dire. Aucun artifices littéraires, le tout est juste descriptif avec quelques impressions de Scout par-ci par-là. J'ai quand même eu quelques moments d'intérêt pour le récit de Scout, comme par exemple les passages à propos de Boo Radley, la "légende urbaine" de Maycomb si je puis dire ; ou encore le moment où Scout et Jem vont faire la lecture à la vieille femme dont ils ont abîmé les plates-bandes. J'ai aussi eu un coup de coeur pour Atticus Finch, le père des deux enfants. C'est un homme d'une grande sagesse, intelligent et profondément humain.

Dans l'ensemble, la première partie du roman n'a éveillé mon intérêt que de manière très modérée. Par contre, il y a une certaine "force" dans l'écriture, des phrases et citations percutantes, sensées et parfois d'une naïveté touchante. Si bien que j'ai dû corner 4/5 pages du roman pour me rappeler de ces fameux passages, bien que je n'aime pas trop corner mes livres en général.

C'est à partir du procès que j'ai vraiment plongé dans l'histoire, si bien que j'ai lu le livre d'une traite jusqu'à 4h du matin ahah ! Pendant ce fameux jugement, on passe par toutes une palette d'émotions diverses : l'attendrissement, la révolte, le colère, la peine, l'incompréhension, l'espoir même (on se le permet malgré tout...). J'aurais du mal à vous expliquer par écrit ce que l'on ressent lors de ces chapitres. En tout cas, c'est intense. Cela m'a un peu rappelé La Ligne Verte avec ce pauvre John Coffey...

J'ai eu un peu peur de replonger dans l'ennuie et la monotonie des premiers chapitres après ceux consacrés au procès, mais heureusement non. Le roman bascule peu à peu vers le thriller et c'est très appréciable. L'apparition d'un certain personnage est tout à fait plaisante.

Je n'en dit pas trop de peur de vous gâcher la lecture... Tout ce que j'ai à dire, c'est que Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur, malgré un début assez long et plat, est un excellent roman qu'on devrait tous lire au moins une fois dans sa vie. De nos jours, il se fondrait peut-être un peu dans le décors, mais il ne faut pas oublier qu'en 1960 le racisme est encore très encré dans la culture américaine... d'où l'impact du roman. En tout cas, c'est une belle ode à l'humanité et à la tolérance, ainsi que la dénonciation d'une forme d'injustice. Un roman touchant, percutant et, dans un sens, moralisateur. Je vous le recommande donc très fortement.
Tags : Harper Lee, Le Livre de Poche, #June
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#Posté le dimanche 26 juin 2016 08:00

Modifié le samedi 02 juillet 2016 09:35

Coeur Cerise (Les Filles au Chocolat, T1)

Coeur Cerise (Les Filles au Chocolat, T1)
The chocolate box girls, book 1 : Cherry Crush
 
Auteur : Cathy Cassidy
Sortie : 2011
Genre : Chick-lit, Romance, Jeunesse
Éditions : Pocket Jeunesse (poche, 2014) - Nathan (2011)
Pages : 288 (PKJ) / 288 (Nathan)
Prix : 6,30¤ / 14,90 ¤

SYNOPSIS :
Cherry, 13 ans, et son père Paddy s'installent en Angleterre chez Charlotte, sa nouvelle compagne qui a quatre filles : Coco, les jumelles Summer et Skye, et Honey. Cherry est ravie de faire partie d'une famille nombreuse. Mais, à peine arrivée, elle craque bien malgré elle pour Shay, le petit copain de Honey. Voilà qui ne va pas arranger la cohabitation déjà difficile avec Honey, la seule à ne pas accepter l'arrivée de son nouveau beau-père ! Alors que tous participent à la création d'une fabrique artisanale de chocolats, Cherry se retrouve partagée entre l'affection pour ses nouvelles soeurs et le charme irrésistible de Shay...
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EXTRAITS
«- Tu vois, quand tu disais le premier jour que tout était parfait ici, bah pas vraiment. Honey est en colère contre tout le monde. Par moments, on a l'impression de vivre avec une tornade. Et on dirait que maman a peur de lui dire quoique ce soit. Maintenant que vous êtes là, Paddy et toi, il va bien falloir que ça change. »

« La dégustation se passe plutôt bien. Papa a testé des parfums comme tiramisu, xérès ou framboises fraîches, qui font l'unanimité. Le curry, la betterave crue et le persil ont moins de succès, mais tout le monde à part lui s'y attendait un peu.
- Il faut repousser les limites du goût, explique-t-il en se forçant à avaler un chocolat à la betterave. Essayer de nouvelles choses. Découvrir des parfums auxquels personne n'avait encore jamais pensé...
- Mais est-ce que les gens ont vraiment envie de découvrir le chocolat à la betterave ? s'interroge Summer à voix haute. Est-ce que le monde est prêt pour ça ? »
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L'avis de June : Si vous me suivez un peu sur mes blogs, vous savez peut-être que Les Filles au Chocolat est ma saga fétiche ! Il était donc grand temps que je vous en parle ahah.

__Concernant ce premier volume, Coeur Cerise, je dois dire que je le trouve un poil fade à côté des autres tomes de la série, mais lorsque que je l'ai découvert la première fois je l'avais beaucoup aimé. L'histoire est des plus classique, prévisible et sans grande originalité ; pourtant l'auteure arrive sans peine à tirer son épingle du jeux. La raison ? Certainement parce que ses personnages sont très attachants et, plus que tout, grâce à son écriture à la fois savoureuse, rafraîchissante et authentique !

__Même si le scénario est assez naïf, Cathy Cassidy nous offre là un roman délicieux, fournit et bien travaillé. Les bases du récit sont posés, les décors bien installés et les personnages tous introduits comme il faut, assez pour désirer en savoir davantage sur chacun d'eux. Aussi, on meurt d'envie de faire partie de la famille Tanberry, si vive, adorable et chaleureuse et d'habiter dans leur grande maison au sommet de la falaise !

__Pourtant, les Tanberry sont loin d'être la famille "parfaite" au final. Au fil des pages, on apprend à les connaître et on se rend compte qu'eux aussi ont leurs propres soucis, notamment une aînée au caractère difficile a gérer et l'absence d'un père négligent qui a laissé son ombre derrière lui. On nous dépeint le tableau d'une famille recomposée, assurément moderne, mais avec un petit côté rustique tout à fait charmant. Qu'ils soient Tanberry ou non, les personnages des Filles au Chocolat sont à la fois attachants, consistants et se distinguent les uns des autres. De quoi avoir chacun son petit préféré ! Pour un roman adressé avant tout à un jeune public, il faut reconnaître qu'il est soigneusement travaillé afin d'être accessible même à un public plus mâture.

__Il faut dire que Cathy Cassidy à l'art et la manière de dire les choses comme il faut. Il est très facile de comprendre et de se mettre à la place de chacun des personnages du roman, car leur sentiments, pensées et émotions sont retranscrit avec brillant. Ils ont beau être typiques, ils n'en sont pas moins attachants et d'un certain réalisme. J'avoue que je ne suis pas la plus grande fan de Cherry, ayant du mal avec le mensonge, mais cela ne m'a pas empêché de la comprendre et de "vivre" son histoire avec elle. D'autant qu'elle reste malgré tout une belle personne, foncièrement gentille.

__Enfin, ce qui pour moi rend cette saga si unique malgré la banalité des sujets qu'elle aborde, c'est l'écriture de l'auteure. Cathy Cassidy maîtrise totalement l'art de la description, sait à la fois comment nous émouvoir et nous faire réfléchir sur certains sujets. Le tout en restant toujours dans un registre jeunesse, sucré et gourmand (avec la chocolaterie en fond, forcément ça donne atrocement faim...); édulcoré et optimiste au possible, mais sans jamais tomber dans le kitsch ou l'infantilité.

Le premier tome est très bien, sans être le meilleur. Il pose bien le bases de l'histoire, se lit très facilement, rapidement et l'histoire a son petit côté addictif. Le genre parfait à lire pendant la période estivale ! Rien que pour l'auteure, croyez-moi, cela vaut la peine de tenter l'expérience ! N'appréhendez pas trop le résumé et lancez-vous. Vous risqueriez d'être surpris par cette lecture jeunesse fraîche et gourmande qui allie à la fois douceur et bon sens ; optimisme et intelligence.
Tags : Nathan, Cathy Cassidy, PKJ, #June
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#Posté le dimanche 10 juillet 2016 06:00

Modifié le dimanche 17 juillet 2016 07:17

Coeur Guimauve (Les Filles au Chocolat, T2)

Coeur Guimauve (Les Filles au Chocolat, T2)
The chocolate box girls, book 2 :
Marshmallow Skye
 
Auteur : Cathy Cassidy
Sortie : 2011
Genre : Chick-lit, Romance, Jeunesse, Fantastique
Éditions : Pocket Jeunesse (poche, 2014) - Nathan (2011)
Pages : 288 (PKJ) / 295 (Nathan)
Prix : 6,30¤ / 14,90 ¤

SYNOPSIS :
Skye, 12 ans, est une fille cool et pleine de charme, avec son petit grain de folie. Mais depuis toujours, elle se sent moins attirante que sa jumelle, Summer. Même Tommy, le meilleur ami de Skye, finit par lui avouer qu'il craque pour sa soeur ! Même si elle aime sa jumelle plus que tout, Skye aimerait aussi qu'on la remarque. Comment faire pour sortir de l'ombre tout en restant soi-même?



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EXTRAITS
« Mais qu'est-ce que j'y peux si j'ai au moins cinquante ans de retard? Je suis passionnée par l'histoire de la mode, c'est comme ça.»

« Je ne réponds pas. Le garçon de mes rêves occupe déjà le plus clair de mes pensées, mais il y a peu de chances que je tombe sur lui dans les rues de Kitnor.
Je ne sais rien de lui pour le moment, à part qu'il s'agit peut-être d'une vision du gitan de Clara, et sans ce cas j'aurais du mal à le rencontrer à moins de me lancer dans des séances de spiritisme ou des voyages dans le temps. Car, si incroyable que cela puisse paraître, on dirait que je revis en rêve l'histoire de Clara. Je voulais me plonger dans ses lettres pour essayer d'y voir un peu plus clair, mais quand je les ai cherchées, elles n'étaient plus sur mon bureau.
Il faudra que je les retrouve. »

« Le monde de mes rêves est si doux et si réconfortant, comme les Chamallows... et comme avec les Chamallows, il est difficile de s'arrêter une fois qu'on y a goûté. »
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FICHES LIÉES : Coeur Cerise (T1) - Coeur Mandarine (T3)

L'avis de June : Dans Coeur Guimauve, on fait plus ample connaissance avec l'une des filles Tanberry : Skye, la soeur jumelle de Summer. Parmi tout les tomes de la saga, c'est l'un de ceux que j'ai le plus aimé, peut-être même mon favoris ! En tout cas, Skye est ma petite chouchoute de la famille, ça c'est sûr ahah !

On nous présente Skye comme une fillette charmante, douce, aimante, curieuse et intelligente. En effet, Skye est passionnée par l'histoire et ne porte que des vêtements vintage. Cela la rend un peu décalée par rapport aux autres, d'autant plus que c'est une personnalité rêveuse et romantique. J'ai eu un vrai coup de coeur pour cette jeune demoiselle, à la fois douce comme la guimauve, érudite et originale.

L'histoire de Skye est assez particulière. D'un côté on y aborde un peu ses difficultés à se trouver une place définie dans la société, étant donné qu'elle est un peu décalée par rapport aux autres filles de son âge et préfère grandir à son rythme et à sa manière. Vient s'ajouter à cela, comme fil conducteur de l'intrigue, une petite dose de fantastique : une ancienne malle laissée dans le grenier refait surface dans la vie des Tanberry, contenant de vieux objets, vêtements et même de vieilles lettres. Skye va s'intéresser à tout ça et essayer de reconstituer le puzzle d'une vieille légende ancestrale, racontée dans la famille depuis des années. L'histoire de Clara.

L'obsession de Skye pour le passé et ces histoires fantomatiques vont inquiéter sa soeur jumelle Summer, qui nous apparaît peu sympathique dans ce tome. Cette dernière ne comprend pas tellement pourquoi sa soeur s'intéresse à tout ça, et encore moins pourquoi elle prend plaisir à porter les vieilles tenues qui étaient dans la malle du grenier ! J'avais trouvé Summer un poil méchante et odieuse avec Skye, ce qui m'a conforté dans l'idée que cette dernière était ma préférée. Néanmoins, on finit par comprendre un peu le comportement de Summer à la fin du roman. Pour les autres personnages, rien de très marquant. On fait quand même la connaissance de Tommy, un jeune garçon un peu lourdingue et infantile, mais attachant malgré tout, qui va prendre de l'importance à partir du tome 3. J'avais aussi beaucoup aimé Ms Reeds, l'employée de la poste avec du sang Gitan dans les veines dont le rôle s'accorde bien à l'atmosphère générale de cette histoire. Enfin, le comportement de la soit-disante meilleure amie de Skye m'avait franchement agacé. Je ne me serais pas gênée pour l'envoyer balader quand il le fallait, donc bravo à Skye pour son self controle.

Coeur Guimauve a été pour moi une véritable surprise, un coup de coeur et une franche réussite. Bien un cran au-dessus de Coeur Cerise, que j'avais déjà beaucoup aimé. Là, j'ai juste adoré ! Au point que j'ai dû le lire au moins quatre fois depuis ahah. L'histoire de Skye est bien menée, mignonne et rafraîchissante. L'auteure apporte une petite touche de fantastique qui n'est pas détestable du tout et qui laisse place à un peu de romantisme et de poésie. Néanmoins, elle n'oublie pas d'aborder des problématiques liées à l'adolescence, toujours dans une finalité optimiste, mais sans pour autant manquer de réalisme et toucher à des sujets sensibles, surtout à cet âge. En résumé : léger, frais, passionnant, une héroïne touchante et originale... un vrai délice (on parle beaucoup trop de chocolats et de guimauve dans ce tome d'ailleurs ahah) !
Tags : Nathan, Cathy Cassidy, PKJ, #June
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#Posté le dimanche 17 juillet 2016 07:16

Modifié le samedi 03 décembre 2016 05:35

Coeur Mandarine (Les Filles au Chocolat, T3)

Coeur Mandarine  (Les Filles au Chocolat, T3)
The chocolate box girls, book 3 :
Summer's Dream
 
Auteur : Cathy Cassidy
Genre(s) : Chick-lit, Tranche-de-vie, Romance, Jeunesse,
Sortie VO : 2013
Éditions FR : PKJ (poche, 2015) - Nathan (2013)
Pages : 264 (PKJ) / 281 (Nathan)

SYNOPSIS :
Summer, 12 ans, voit son rêve d'être danseuse devenir réalité : elle est sélectionnée pour les examens d'entrée dans une prestigieuse école de danse ! Mais, pour elle qui a l'habitude d'être la soeur parfaite aux yeux de sa jumelle Skye, la pression monte. Et ni sa grand-mère, aux commandes de la famille pendant que Paddy et sa mère sont en lune de miel, ni sa grande soeur Honey, en pleine crise d'ado, ne se rendent compte que Summer est envahie par le stress...
 
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EXTRAIT
« Ca fait bizarre de se voir grandir en accéléré... les gamines sages dans leurs uniformes impeccables sont devenues des ados branchées. Au lieu de parler de poupées et de chevaux, on préfère maintenant discuter de musique, de maquillage et de qui craque pour qui. On rit, on mâche du chewing-gum et on se remet du gloss dans les couloirs entre les cours, mais je me demande combien de filles aimeraient, comme moi, revenir en arrière, vers une époque plus simple où on n'avait pas à se soucier de soutiens-gorge, de règles et de garçons, où on pouvait jouer aux princesses ou manger une barre de chocolat sans penser aux calories. Parfois, j'ai l'impression de devoir jouer un rôle. On se parfume avec du déodorant à la fraise, on admire les groupes à la mode et on joue les grandes, en espérant que personne ne verra qu'au fond, on est toutes un peu perdues. A moins que je ne sois la seule à avoir cette impression? C'est tellement dur de grandir. »
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FICHES LIÉES : Coeur Cerise (T1) - Coeur Guimauve (T2)

L'avis de June : Ce tome 3 est l'un des plus aboutit de la saga (avec Coeur Vanille), dans le sens où il aborde un sujet assez sensible : l'anorexie.

En effet, dans Coeur Mandarine, Summer est sur le point de réaliser son rêve de toujours : devenir danseuse. Elle est évidemment prête à tout pour ne pas laisser passer cette chance de partir étudier dans une école spécialisée. La jeune fille commence donc à enchaîner les répétitions, au point de ne plus avoir le temps pour les petits plaisirs que peuvent offrir des vacances d'été. Summer s'isole, la petite voix dans sa tête lui fait perdre confiance en elle, lui dit qu'elle ne réussira pas... et finira même par la faire complexer sur son corps, l'entraînant  alors vers une pente très dangereuse...

Summer va donc commencer à surveiller ce qu'elle mange et compter les calories. Finit les petits plaisirs au café du coin et les milk-shake ! Bonjour les pommes et la salade... Personne dans son entourage ne remarque ce changement parce qu'elle s'assure de bien cacher sa situation. La seule personne qui remarque des changements chez Summer, c'est Tommy, un jeune garçon qu'elle ne peut pas supporter. On connaissait déjà Tommy depuis Coeur Guimauve. S'il était un peu collant et puérile dans ce dernier, on voit qu'il a vraiment évolué depuis et, surtout, qu'il tient très sincèrement à Summer. Ce personnage s'est montré très touchant et adorable dans ce tome. Summer finira-t-elle par le remarquer ?

Coeur Mandarine aborde donc un sujet sensible et grave. L'anorexie est une véritable maladie dans notre société. L'auteure sait l'aborder en douceur, de manière à marquer son jeune publique sans pour autant "choquer". Elle essaie évidemment de faire passer un message et à inviter les plus jeunes à prendre conscience de cette maladie pour mieux les mettre en garde, sans pour autant être moralisatrice (on reste dans la saga doudou des Filles au Chocolat quand même !).

Le roman aborde d'autres sujets comme la difficulté de grandir et les complications qu'apporte l'adolescence chez les jeunes filles. Summer apparaît également de manière plus touchante dans ce tome (elle m'avait assez déplu dans le précédent). Honey continue de jouer avec le feu, mais ce sera également une des premières à remarquer que Summer ne va pas bien... ce qui nous montre à quel point cette dernière est attentive, derrière les apparences !

Comme toujours, c'est relativement bien écrit. L'intrigue est un poil plus profonde, poussée et pimentée que les tomes précédents. Bref, un vrai régal ! Je vous invite fortement à lire ce tome où à le faire lire à de jeunes personnes. Je me répète, mais ce que j'aime avec Cathy Cassidy, c'est qu'elle a sa propre manière d'aborder le récit jeunesse. Elle s'inspire de la jeunesse qui l'entoure, construit des récits délicieux, doudoux, édulcorés et qui renvoient du positif ; mais dont les personnages principaux ne manquent jamais de réalisme, de façon à montrer que la vie n'est pas toute rose, mais qu'on peut faire avec malgré tout ! Les Filles au Chocolat, c'est une saga qui fait du bien avant tout, mais qui peut aussi faire réfléchir et marquer les esprits.
Tags : Nathan, PKJ, Cathy Cassidy, #June
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#Posté le dimanche 11 décembre 2016 08:00

Modifié le lundi 15 mai 2017 16:08

Alice au Pays des Merveilles

Alice au Pays des MerveillesAlice au Pays des MerveillesAlice au Pays des Merveilles
ALICE'S ADVENTURES IN WONDERLAND
 
Auteur : Lewis Caroll
Sortie : 1865
Genre : conte, fantaisie
Édition présentée : Librio
Pages : 109
Prix : 2 ¤

SYNOPSIS :
Pourquoi Alice s'étonnerait-elle de rencontrer, chemin faisant, une Reine de coeur, un Griffon, un Chapelier, un Lièvre de Mars, ou de prendre le thé chez les fous ? C'est au pays des merveilles que l'a entraînée le Lapin Blanc, un pays où elle ne cesse de changer de taille, et où tout peut arriver. Loin de la mièvrerie du conte enfantin, Alice au pays des merveilles, récit onirique et loufoque écrit en 1865, est devenu un classique de la littérature.
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EXTRAITS
«Pourriez-vous me dire, s'il vous plait, quel chemin suivre pour m'en aller ?
« Cela dépend beaucoup de l'endroit où vous voulez vous rendre, dit le Chat.
« Où, ça m'est bien égal, dit Alice.
« Alors, peu importe le chemin que vous suivez, dit le Chat.
« ...du moment que j'arrive
quelque part, ajouta Alice, à titre d'explication..
 « Oh, ce sera forcément le cas, dit le Chat, si vous marchez assez longtemps. »

« Et cette fois, il disparut très lentement, en commençant par le bout de la queue et en finissant par le sourire, qui resta un bon bout de temps quand tout le reste eut disparu.
« Ma parole ! pensa Alice, j'ai souvent vu un chat sans un sourire, mais jamais un sourire sans chat !... C'est la chose la plus curieuse que j'aie jamais vue de ma vie ! »
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L'avis de June : On ne présente plus l'histoire de la petite Alice qui, après avoir suivi un lapin blanc dans son terrier, se retrouve au pays des merveilles. Beaucoup d'entre nous ont grandit avec le film des studios Disney, ou autre adaptation de l'oeuvre (et il y en a vraiment beaucoup !).
__Vous trouviez le dessin animé étrange ? Le conte d'origine est encore plus loufoque et insensé, et c'est tant mieux ! La qualité première de l'ouvrage, c'est la plume de l'auteur. J'ai rarement lu un livre aussi bien écrit, ce qui est d'autant plus étonnant vu qu'il s'agit d'une histoire très extravagante. Ainsi, on arrive tout de même à suivre l'histoire jusqu'à la fin, sans être perdu. Comme Alice, on finit par s'habituer à la bizarrerie de Wonderland. Si jamais quelque chose nous échappe ou nous semble sans queue ni tête, on se dit "après tout, c'est normal", continuant de lire comme si de rien n'était.
__Alice est un personnage dont j'ai toujours apprécié les manières et la politesse. J'ai toujours aimé sa façon de réfléchir et de voir le monde. Au final, c'est simplement une fillette de sept ans pleine d'imagination. Pourtant, son aventure aura marqué un bon nombre de générations. C'est presque une "icône" de l'imaginaire !
__Bien que l'aventure de notre petite blonde n'aie absolument aucun sens logique, cela ne signifie pas que l'oeuvre de Lewis Caroll est dénouée de morale. On tire d'Alice au pays des merveille une leçon de vie toute simple, mais tout à fait charmante. Leçon que je vous laisse le plaisir de (re)découvrir en même temps que l'oeuvre.
__Si vous ne l'avez pas encore lu, c'est le moment ! C'est un livre intemporel qui, aujourd'hui encore, ne cesse de nourrir l'imaginaire de nombreux artistes. Venez faire la connaissance de la Duchesse et de son cochon, du Griffon ou encore de la Tortue Toc, personnages absents dans pas mal d'adaptations qu'on prend plaisir à découvrir. Alice au pays des merveilles défie et contourne les règles du roman moderne. L'auteur s'est lâché complètement en écrivant son histoire, la lecture du livre devient donc une sorte d'amusement philosophique, qui nous pousse à la réflexion sans nous faire réfléchir (cette phrase non plus n'a aucun sens ahah).
Tags : Lewis Carroll, Librio, J'ai lu, #June
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#Posté le mercredi 14 octobre 2015 08:00

Modifié le samedi 07 novembre 2015 06:48

Si je reste

Si je reste
Si Je Reste

Auteur : Gayle Forman
Genre(s) : Drame, Romance
Sortie VO : 2009
Éditions FR : Oh! (2009) - Pocket (2010) - PKJ (2014) - XO (2014)
Pages : 183 (PKJ) 

SYNOPSIS :
Mia, 17 ans, a un petit ami, rock star en herbe. Une famille excentrique. Des copains précieux. Beaucoup de talent et la vie devant elle. Quand un jour, tout s'arrête. Tous ses rêves, ses projets, ses amours. Là, dans un fossé, au bord de la route. Comme détachée de son corps, Mia voit tout, entend tout. Transportée à l'hôpital, elle assiste à la ronde de ses proches, aux diagnostiques des médecins. Entre rires et larmes, elle revoit sa vie d'avant, imagine sa vie d'après. Sortir du coma, d'accord, mais à quoi bon ? Partir, revenir ? Si je reste...
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EXTRAITS
« Je chante comme si, sous les paroles de la chanson, était enfouie une carte routière musicale m'indiquant où je dois aller et le moyen d'y parvenir. »

« Tu sais bien qu'en amour, il y a des hauts et des bas. parfois, c'est l'harmonie, parfois, la cacophonie, comme en musique. »

« La vie vous place parfois devant des chemins différents. Mais chacun décide lequel prendre. »

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FICHE LIÉE : Là où j'irais (tome 2)

L'avis de June : Un jolie coup de coeur pour ce roman, mon premier de l'auteure ! On y découvre Mia, une jeune fille de 17 ans plutôt calme, structurée, sensible et exigeante avec elle-même. C'est aussi une jeune violoncelliste très prometteuse, vraiment passionnée de musique classique. Ce qui est d'autant plus drôle quand on voit le reste de sa famille : ses parents sont d'anciens rockeur/punk au caractère plutôt détendu, chaleureux et exubérants. Soit, tout le contraire de Mia, qui est plus discrète et plus branchée Mozart que rock n roll ! Elle est pour ainsi dire le "vilain petit canard" de sa famille. Heureusement, ses parents l'aiment de tout leur coeur et l'ont toujours soutenus, écoutés et encouragés à être qui elle est. Bref, pour moi, Mia a une famille parfaite ! Ils vivent au jour le jour paisiblement, entourés d'amour et des petits bonheur de la vie. Étant également amatrice de rock, mon attachement pour cette famille en a été d'autant plus fort ahah !

Au vu de la description, je fais peut-être passer Mia pour une jeune fille ennuyeuse, mais pas du tout ! Je l'ai beaucoup aimé. Elle est simple, sensible, naturel, tout en étant une fervente mélomane. Elle sait ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas, est perfectionniste et fait tout son possible pour réussir, tout en essayant de vivre comme une adolescente de son âge. J'ai été touchée par sa relation avec la musique, avec sa famille et aussi par son histoire d'amour avec Adam. En parlant de lui, ahlala ! J'ai également adoré ce personnage. Sensible, prévenant, à la fois doux et un peu survolté... également musicien passionné et très amoureux de sa Mia.

Mia et Adam vont vivre une histoire bouleversante. Ils sont tendres, sincères et on voit vraiment qu'ils tiennent l'un à l'autre. Loin d'être une simple amourette entre adolescents, on sent qu'il se passe vraiment quelque chose de spécial entre eux. L'auteure a su rendre leur relation à la fois touchante, tendre et romantique, mais aussi réaliste. loin d'êtres parfaits, ils connaîtront amour et conflits. Bref, je me suis régalée avec ses deux personnages, qui viennent pourtant de deux univers différents,, mais se complètent parfaitement. Toutefois, l'auteure n'en fait pas "trop" avec eux, ne les transformant pas en cliché ambulant, ce que j'ai trouvé très agréable.

Je m'attarde sur la romance, mais Si je reste est avant tout un drame. J'ai trouvé l'histoire très bien mise en scène, bien découpée entre flashback et moment présent. Je n'en dirais pas trop à ce sujet, mais le choix de Mia, de rester ou de partir, est un dilemne assez cornélien. Beaucoup l'ont trouvé égoïste, mais je pense qu'on ne peux pas vraiment se permettre de juger une personne dans une situation aussi dramatique et bouleversante que la sienne... j'ai compris qu'elle puisse hésiter entre les deux, même si évidemment j'avais aussi envie de lui crier "Reste, Mia ! Il y a des gens qui t'aiment qui sont encore là. Ta vie n'est pas encore terminée, tu es si jeune !". J'ai eu ma part de réflexions et d'émotions à ce sujet, donc j'en suis satisfaite.

Si je reste est une histoire touchante, qui peut rendre triste, mais qui fait aussi beaucoup de bien. Le genre de récit qui donne envie de profiter de nos proches, de l'instant présent et des petits bonheur que la vie nous offre. Les personnages sont attendrissants, voir bouleversants. L'écriture de Gayle Forman est relativement simple, sans chichis, mais j'ai trouvé que cela allait très bien avec son histoire et ses personnages. Un récit relativement beau, prenant et touchant. Après je ne dirais pas que je verserait un torrent de larmes pour ce livre (mais le film sisi omggg), mais il est clairement simple de se laisser émouvoir par cette histoire. Un beau roman touchant, à l'écriture fluide et sans prise de tête que je conseille à tous !
Tags : Pocket, XO Editions, PKJ, Gayle Forman, #June
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#Posté le dimanche 29 janvier 2017 01:00

Modifié le jeudi 02 février 2017 06:05

Ma mère, le crabe et moi

Ma mère, le crabe et moi

Ma mère, le crabe et moi
 
 
Auteur : Anne Percin
Genre(s) : Contemporain, famille
Sortie VO : 2015
Éditions FR : Rouergue(2015) - France Loisirs (2017)
Pages : 127 (Rouergue) - 166 pages (FL)
 

SYNOPSIS :
La mère de Tania est atteinte d'un cancer du sein. Pendant les six mois du traitement, mère et fille vont partager le pire, mais aussi avoir bientôt un attitude positive de combattantes. Face à ce sujet « difficile », Anne Percin apporte une nouvelle fois la preuve de son humour ravageur et nous fait rire... jusqu'aux larmes. Par l'auteur de la trilogie à succès Comment (bien) rater ses vacances..




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EXTRAITS
« Tout arrive, dans la vie. Si le pire peut arriver, c'est que le meilleur aussi. Y'a pas de raison. Après tout. »

« Je crois qu'elle avait plus peur du regard des autres que de mourir pendant son opération. C'est débile, non ? Qu'on doive se cacher pour être malade, je trouve ça dingue ! Comme si ça ne suffisait pas de souffrir, faudrait encore le faire en silence »

« Le bombardement chimique qui se poursuivait dans ses veines, via la petite boîte magique, c'était son petit Hiroshima personnel. On n'aurait pas cru, à la voir, mais il y avait une guerre en elle. Et la guerre, ça dévaste. »

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L'avis de June : Une petite pépite dans le genre "tranche-de-vie", drôle, touchante à souhait et rapide à lire (1 ou 2 heures ont suffit pour moi).

Dans Ma mère le crabe et moi, on fait d'abord la connaissance de Tania, notre personnage narrateur. C'est une jeune adolescente de 14 ans un poil timide et marginal, avec un penchant prononcé pour les loups-garous, la fantasy/SF etc. On retrouve aussi en elle ce petit poil de "rébellion" présent chez une bonne partie des adolescents de son âge, sans pour autant que Tania soit vulgarisée ou en devienne détestable. Elle nous introduit sa mère d'une image peu flatteuse, presque pitoyable. Elle a l'impression que cette dernière s'enferme dans un rôle, ne la voit pas vraiment et, évidemment, cela lui fait de la peine et l'agace. Cependant, au début du roman, Tania n'est pas encore au courant du cancer de sa mère. C'est quand elle va l'apprendre que sa vie de famille va prendre une nouvelle tournure.

Je ne vous en dirais pas plus, car il me semble juste de vous laisser savourer ce cours roman dans votre coin. En tout cas, si le côté "cancer" vous rebute dans le sens où vous n'avez pas envie de lire un récit larmoyant, ne vous inquiétez pas. Ma mère, le crabe et moi est un roman doux, attendrissant et drôle. Toutefois, il n'est pas non plus hyper étoffé, dans le sens où on reste centré sur la vie de Tania, ses sentiments, ses pensées et ses problèmes d'adolescente, tels que l'acceptation de soi, le regard des autres, la féminité etc. Le tout en y incluant le cancer de sa mère. Évidemment, ce dernier va avoir un rôle important dans la vie de Tania et dans l'évolution de son comportement. Sa mère aussi d'ailleurs va subir des changements, et pas que physique...

Ce livre m'a fait passer un très bon moment, même si j'aurais apprécié une fin plus "précise" et poussée dans le temps, tout en comprenant et acceptant le choix de l'auteur d'avoir fini son roman ainsi. Il n'est pas incroyablement marquant, mais assez immersif, facile à lire et reste touchant à sa manière. On s'attache au personnage principale ainsi qu'à sa maman, leur relation est attendrissante et non dénué d'un certain réalisme. Idéal pour une petite pause livresque entre deux grosses lectures, pour sortir d'une panne littéraire ou simplement si on a envie de lire un livre doudou, mignon, court et non prise de tête. Je recommande ce titre, pour tous les âges à partir de 10 ans !
Tags : Rouergue, Anne Percin, #June
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#Posté le dimanche 23 avril 2017 04:00

La Passe-Miroir T1 : Les fiancés de l'hiver.

La Passe-Miroir T1 : Les fiancés de l'hiver.
La passe-Miroir, T1
Les fiancés de l'hiver
 
• GENRE(S) : Fantasy
• AUTEUR(E) : Christelle Dabos
• ORIGINE : France, 2013.
• ÉDITEUR : Gallimard (2013) - Folio (2016) - Gallimard "pôle fiction" (2016)
• PAGES : 519 (G) ; 607 (F) ; 567 (GPF)
 
➔ Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.
 
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EXTRAITS
« Les verres cassés commençaient déjà à cicatriser, mais il leur faudrait plusieurs heures avant guérison complète. Ophélie les posé sur son nez. Un objet se réparait plus vite s'il se sentait utile, c'était une question de psychologie. »

« Un mort, ce n'était pas seulement la perte d'un être cher. C'était une part entière de soi qui disparaissait dans le néant. »

« Partout où se posait son regard, l'apparence des lieux changeait. Le tapis majestueux n'était plus qu'une carpette bon marché. L'élégant papier peint laissait la place à un mur infecté de champignons. Les vases en porcelaine devenaient de simples pots en terre cuite. Le baldaquin était mité, le paravent éventré, les fauteuils défraîchis, le service à thé ébréché. [...] "Le vernis sur la crasse", avait dit Archibald. Ophélie mesurait à quel point c'était vrai. »

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L'AVIS DE JUNE :Je tiens à féliciter l'auteure pour ce premier roman. Que ce soit le monde créé par Christelle Dabos, les personnages, la narration... waoh ! J'en reste bouche bée. Il y a bien longtemps que je n'avais pas trouvé un roman excellent à ce point.

L'univers de la saga m'a de suite interpellé : des habitants vivant sur des Arches, morceaux de terres flottants. Sur chaque arche, un peuple avec un mode de vie, une politique, des coutumes et des pouvoirs/dons différents. On se déplace d'arches en arches en dirigeable. Le pouvoir de liseuse d'Ophélie, qui peut remonter le passé des objets et de leur propriétaire tant qu'il est lié à l'objet et son aptitude à traverser les miroirs. Le pouvoir d'illusion des Mirages. Les signes distinctifs des familles... L'univers est tellement riche, incroyable, insolite et complet qu'il vaut mieux que vous le découvriez par vous-même !

Chez les personnages, aucun n'est tout blanc, ni tout noir. Les bons et les mauvais se côtoient et se mélangent, cachant parfois leur vraie nature aux autres. Chacun a sa vision des choses et sa manière d'affronter le monde. Ophélie est petite, parle tout bas, est chétive et très maladroite depuis son accident de miroir. C'est pourtant un personnage plus solide et plus affirmé qu'il n'y paraît. Elle est déterminée, très réfléchie, courageuse, sait ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas. C'est une héroïne solide, adulte et les pieds sur terre. Il lui arrive de douter, de se tromper, de remettre en cause et de se poser des questions malgré tout. Parfaitement imparfaite. Elle est très humaine en cela. D'ailleurs, je dirais que tous les personnages du roman sont parfaitement imparfaits : que ce soit Thorn, qui nous paraît glacial et très rude, mais qui se dévoile très doucement ; Berenilde, une femme frivole, sournoise et passionnée, qui nous apparaît tantôt détestable, tantôt attachante. Rosine, dont le mauvais caractère finit par nous séduire. Renard, qui pense toujours à servir ses propres intérêts , mais qui est loyal, juste et très attachant. Dame Hidelgarde qui semble manquer de bonnes manières, mais qui reste honnête et fidèle à elle-même dans cette société hypocrite. Archibald et sa mauvaise habitude d'user de ses charmes, se consumant dans les plaisirs et les divertissements ; blasé du mode de vie qu'il mène sans pour autant s'en détourner, car il ne connait que cette réalité. Une fois encore, je vous invite à venir découvrir cette étendue de personnages qui sont tous tellement bien travaillés et attachants pour la majorité ! On ne saurait se passer d'aucun d'entre eux.

L'intrigue avance doucement et prend le temps de tout mettre en place (ce qui peut causer quelques petites longueurs, au début du roman). Pleins de sous-intrigues viennent se joindre à l'histoire et bouleverser le quotidien d'Ophélie ; toutes aussi passionnantes les unes que les autres. La Citacielle est un lieu de débauche, de faux semblants où tout le monde vit dans l'illusion de manière consciencieuse. C'est un endroit où s'enchaînent scandales, faux sourires et coups de poignard dans le dos. Amateurs d'intrigues de cour et de jeu de pouvoir, ce roman est fait pour vous ! On plonge dans le quotidien artificiel (au propre comme au figuré) des nobles de Clairdelune. Hypocrisie, jeu social, curiosité morbide et manigances en douces. Tout le monde joue un rôle et cherche à faire bonne figure, mais tout n'est qu'apparence. Tout cela est véritablement prenant, bien traîté, riche en rebondissements et en péripéties en tous genres...

J'aurais tellement d'éloges à faire de ce roman! Mais je préfère ne pas en dire plus et vous laissez plonger dans cet incroyable roman. C'est un jeunesse, mais je l'ai classé également en adulte, car pour moi il ne semble pas adressé à une tranche d'âge en particulier. En tout cas, je le considère comme un classique du genre, une lecture incontournable qui restera dans les annales. J'ai hésité à lui accorder le coup de coeur, car je n'ai pas ressenti d'émotions en particulier en le lisant. Mais bon, comme il me laisse sans voix de par ses nombreuses qualités, je pense qu'il le mérite bien. Au vu de la fin de ce tome, il me tarde de lire la suite, vraiment !
Tags : Christelle Dabos, Folio, Gallimard, #June
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#Posté le dimanche 07 août 2016 13:54

Modifié le dimanche 09 octobre 2016 07:34

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